KATUTURA


mardi, mars 30, 2004
 
Alistair Cooke

Letter from America

En Afrique du Sud, durant les années, longues, sanglantes, inhumaines de l'apartheid,
c'était une joie indicible d'écouter, une fois par semaine, l'oreille collée au petit transistor,
la voix merveilleusement humaine lisant, sur les ondes de la BBC (ondes courtes!)
sa "Lettre d'Amérique". Je m'en nourrissais.



Il commentait l'actualité américaine - si on veut - avec son bel accent "british",
et nous éclairait sur le reste du monde, y compris sur la réalité de notre pays "ghettoïsé"
qu'était l'Afrique du Sud.

Il est mort. On peut tout chercher, trouver et s'émerveiller, sur Internet,
de la vie et du travail de ce journaliste, qui selon moi, était plein de sagesse
parce que pleinement humain, aimant, en même temps britannique, américain
(habitant New York où il vient de s'éteindre), et citoyen du monde.

Dans sa dernière lettre diffusée le 20 février 2004,
il met en situation le conte de fée du roi Bush I et du roi Bush II en Irak.

Pour ce qu'Alistair a été, et est pour moi et pour tant d'autres, sur la petite planète, je dis merci!

Yeshua fut un journaliste annonçant la Bonne nouvelle en dénonçant parfois,
avec virulence les mauvaises nouvelles, en son temps, en son pays.
Je crois que son Esprit, hors système, hors institution,
inspire et soutient beaucoup de journalistes chez nous, aujourd'hui.



mercredi, mars 24, 2004
 
Oscar Romero

Il a été assassiné le 24 mars 1980 par les forces de l'ordre du Salvador.
Pourquoi? Il était évêque: "serviteur des serviteurs". Il écoutait la parole de Jésus
qui sortait de la bouche des opprimés, des exploités, des gens de trop!
Il s'était fait leur porte parole auprès des autorités, comme Jésus en son temps.
Celles-ci, gardiennes des systèmes d'oppression, se bouchaient les oreilles.



Isolé parmi l'espiscopat conservateur de son pays, incompris du Vatican,
Oscar Romero trouve la force de rester fidèle à Jésus, à Dieu.

C'en était trop pour les autorités de toutes sortes. Tolle!

"Si le grain ne tombe en terre..."

«Je ne crois pas à la mort sans la résurrection. Si on me tue,
je ressusciterai dans les cœurs du peuple salvadorien.»


Ce qu'il prévoyait arriva : le 24 mars 1980, il est assassiné
au moment où il s'offre avec le pain et le vin et qu’il vient tout juste de lire et commenter
la parabole du grain de blé qui doit mourir afin de porter ses fruits.



Voilà un pasteur selon mon cœur.
Vingt quatre années plus tard, sa mort fortifie ma foi en la résurrection. Merci.



lundi, mars 22, 2004
 
L'actualité, Yeshua et le journaliste

Lafontaine en aurait fait une fable. Moi, j'essaie de réfléchir à la remarque
d'un ami journaliste responsable d'édition des rubriques étrangère et suisse.
Il m'a dit: "tu sais, en essayant d'organiser les dépêches d'agences pour le journal
à paraître demain, je me dis que l'actualité est diamétralement opposée à la volonté de Dieu
- qui ne peut être qu'Amour - pour la société des hommes."



Les faits doivent être publiés. L'opinion du lecteur et l'opinion publique sont-elles
une seule et même chose? C'est vrai que quelques prises de position, des commentaires,
des lettres de lecteurs peuvent indiquer une recherche de sens dans ce mélange
de sang, de sexe, de fric et de violence institutionnalisée…



Yeshua, le premier journaliste, le porteur de la Bonne Nouvelle, c'est-à-dire,
de l'actualité de chaque jour, vue, analysée, à la lumière de son Amour pour tous les hommes,
donc porteuse d'espérance même dans des expériences de souffrance et de mort.
D'une espérance traduite en actions qui donnent la Vie. N'est-ce pas ça, le pain quotidien?

J'ai une pensée priante pour les journalistes. Tous les jours.
Dur est leur métier s'ils tentent de rester libres et intellectuellement insoumis
aux systèmes des media parfois sous la férule du veau d'or. Le défi est là.
Guy Beart chantait déjà: "le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté"
Yeshua le fut, car il EST la vérité.





lundi, mars 15, 2004
 
Et Jésus dans l'actualité du 11 mars 2004?

Le peuple espagnol avait dit "NON" à la guerre en Irak.
Le pouvoir politique s'en est moqué, comme partout ailleurs,
même aux USA!

Il fallait venger le 11 septembre 2001…

Dès le 19 mars 2003, les bombes pleuvent sur le "petit peuple Irakien".

Le 11 mars 2004, le quadruple attentat, à Madrid,
tue le petit peuple espagnol.
Comme un seul homme, plus de huit millions d'Espagnols
disent alors "NON" à la violence.

Une lueur de Résurrection politique peut-être.
Comme je le souhaite!

Car ni la mort ni la résurrection de "Dieu fait homme" en cet Araméen,
notre Yeshua, Jésus pour les Occidentaux,
ne sont étrangers au cœur espagnol. Ni au nôtre.
Tout au contraire, il y bat le chant d'AMOUR. Passionnément.

Un signe d'espérance, une main tendue à l'autre qui qu'il fut,
d'où qu'il vienne. Pour se contempler et, tendrement, s'aimer.
C'est Yeshua dans l'actualité… si on veut bien