KATUTURA


lundi, juin 30, 2003
 
Nous revoici:
Lausanne qui chante avait tout simplement disparue de Blogspot !
C’était le samedi 21 juin, le revoici. A Lausanne on aime chanter
et chanter c’est prier beaucoup de fois !

Lausanne chante




« Plus de 1'400 musiciens se produiront dans les trente lieux de la Fête (scènes en plein air,
salles de spectacles, églises, clubs et cafés) le samedi 21 juin prochain ».
(ainsi débutait le communiqué de presse, le 22 mai, annonçant la fête d’aujourd’hui)

Dans la plus pure gratuité, pour le seul bonheur de chanter et de faire de la musique !
Il faut les voir… comme je les ai vus. Ils me donnaient l’envie de me joindre à eux, de chanter,
chanter la vie ensemble ! A la Place Saint-Laurent, le Chœur FA7, jazz et gospel,
c’était la joie et la foi faite « chœur ». J’ai vu des personnes très âgées se balancer d’un pied à l’autre
au rythme de « que c’est beau de chanter Jésus ! » J’ai vu des passants s’arrêter,
poser leurs sacs lourds d’ achats du samedi par terre et se mettre à danser,
battre des mains, fredonner, vibrer…

Un groupe s’en allait, un autre arrivait à la Place Saint-Laurent, tout comme à la place de l’Europe,
à la Place de la Palud, des cuivres, Oh ! des cuivres dont les harmonies cuivrées fondaient au soleil !



Et puis, le bouquet : « Le petit chœur de Montoie » un quinzaine de petits chanteurs en teashirt blanc
orné d’une grande clé de sol sur le chœur… une accordéoniste accompagnait ces petits aux voix d’or…
J’étais aux premières loges, appuyée au mur d’un grand magasin…
un homme est venu se mettre à mes côtés et a dit : « ça prouve qu’on peut autre chose que la guerre… »

Quelle leçon d’humanisme paisible, Lausanne qui chante et fait de la musique !









 
Une bénédiction : cette rencontre

Dans le train de St Ursanne à Lausanne. Je cherche où m’asseoir, il fait chaud,
on s’étale, pas mal de voyageurs occupent deux places et je n’ose les déranger…
Là, deux hommes, et une place libre, au coin. Je suis soulagée d’être accueillie…
Eux, ils parlent arabe, moi, j’ouvre le Monde Diplomatique et je lis un article
sur le Moyen Orient justement… De temps en temps nos regards se croisent,
timidement, comme en s’excusant d’une indiscrétion.
L’un sort, et revient quelques minutes plus tard avec des choses achetées au bar…
Je lis … je prends conscience qu’une main pousse vers moi, timidement,
un verre en plastique à moitié plein d’une limonade pétillante et fraîche.



« Please, it is for you ». C’est pour vous ! Oh ! merci ! Nous buvons…
et la porte s’entr’ouvre sur une conversation chaleureuse, humaine
et d’où le respect et la tendresse ne sont pas exclus. Je m’identifie.

Ils s’identifient, ils viennent du Moyen Orient… les deux sont mariés,
l’un a deux femmes et 4 enfants et l’autre a une femme et deux filles…
Le plus jeune m’offre une cacahouète et puis une autre, elles sont délicieuses…
Lausanne, je vais quitter le train. Eux se rendent à Genève et puis, au Moyen Orient…
Nous sommes les trois enrichis de notre rencontre…
grâce à une moitié de verre d’eau et à quelques cacahouètes… que c’est simple !







dimanche, juin 29, 2003
 
Une bénédiction : cette rencontre

Dans le train de St Ursanne à Lausanne. Je cherche où m’asseoir, il fait chaud,
on s’étale, pas mal de voyageurs occupent deux places et je n’ose les déranger…
Là, deux hommes, et une place libre, au coin. Je suis soulagée d’être accueillie…
Eux, ils parlent arabe, moi, j’ouvre le Monde Diplomatique et je lis un article
sur le Moyen Orient justement… De temps en temps nos regards se croisent,
timidement, comme en s’excusant d’une indiscrétion.
L’un sort, et revient quelques minutes plus tard avec des choses achetées au bar…
Je lis … je prends conscience qu’une main pousse vers moi, timidement,
un verre en plastique à moitié plein d’une limonade pétillante et fraîche.
« Please, it is for you ». C’est pour vous ! Oh ! merci ! Nous buvons…
et la porte s’entr’ouvre sur une conversation chaleureuse, humaine
et d’où le respect et la tendresse ne sont pas exclus. Je m’identifie.



Ils s’identifient, ils viennent du Moyen Orient… les deux sont mariés,
l’un a deux femmes et 4 enfants et l’autre a une femme et deux filles…
Le plus jeune m’offre une cacahouète et puis une autre, elles sont délicieuses…
Lausanne, je vais quitter le train. Eux se rendent à Genève et puis, au Moyen Orient…
Nous sommes les trois enrichis de notre rencontre…
grâce à une moitié de verre d’eau et à quelques cacahouètes… que c’est simple !







mardi, juin 03, 2003
 

Dans « La Liberté » d’aujourd’hui, le journaliste, Pierre Kolb, écrit en page 2:
 Une évidence s’impose : les principales manifestations
anti-G8 se sont déroulées dans le calme.
 Les medias étrangers n’accordent pas grande importance aux casseurs.
 Les medias notent que les rassemblements altermondialistes
ont éclipsé en partie l’intérêt porté au sommet lui-même.

 On constate l’émergence d’une nouvelle génération politique, où l’on
rencontre pas mal de nouveaux diplômés, des 20-30 ans… des gens
qui cherchent une place dans la société ; elles sont conscientes
de la précarité sociale sans en accepter la fatalité ; elles considèrent que,
dans le cas du G8, c’est une saine démarche que de protester
contre la diplomatie de la richesse et de l’arrogance et de projeter
un internationalisme de fraternité. Le sens de l’altermondialisme est là.



 Les méfaits des casseurs… seront abordés différemment si l’ont est conscient
des acquis positifs de ces journées en marge du G8…







 

Les altermondialistes et les media :

Entre Genève et Lausanne, presque 100 000 jeunes et moins jeunes
ont pacifiquement manifesté, dans la rue, afin d’exprimer publiquement
- et face aux grands de ce monde, les G 8, leur volonté d’annoncer un autre monde,
en dénonçant celui que construit
la «mondialisation» où l’accumulation du Capital règne en maître.
L’homme ne compte plus qu’en terme de rentabilité…

Les media se sont laissés piéger : quasi rien sur l’engagement des jeunes,
ni sur leur volonté de paix, ni sur leur force de caractère, leur clairvoyance…
et tout, ou presque, tout sur le négatif, les quelques 300 «casseurs»…
la violence… il faut relever qu’ils se sont attaqués aux choses et jamais aux gens,
ces casseurs…



Pourquoi les journaux, pourquoi la radio, parlent si peu du positif ?
Pourquoi ignorent-ils, presque, les 100 000 pacifistes, leur courage…
et la population qu’ils représentent ?
La question reste… elle est un défi à relever…




dimanche, juin 01, 2003
 

Le gouffre

Un grouffre sépare
les grands de ce monde, G8, qui arrivent à l’aéroport de Genève,
s’engouffrent dans un hélicoptère et filent vers Evian-les-Bains d’une part,
et, d’autre part, les milliers de gens de la base, qui, courageusement, marchent
le long des rues de Lausanne… malgré la menace de quelques
centaines de casseurs « qui ne savent trop ce qu’il doivent casser… »

Les puissants, motivés, par des intérêts économiques
les altermondialistes, par la volonté de construire un monde plus humain
les casseurs… par le ras le bol général



le gouffre
entre les forces de l’ordre
les pacifistes et «les casseurs, quelques 300 encagoulés de noir,
armés de barres de fer et de cocktails Molotov. Ils ne savent pas ce que c'est le G8.
Ils viennent d'Allemagne, de Suisse allemande et d'Italie,
se déclarent "néo-fascites", et cassent pour casser, c'est tout.
Pauvres petits: c'est pour eux que je prie, pas pour les joaillers qui ont oublié
de se barricader. Qu'y a-t-il dans le coeur de ces enfants,
sinon une haine aveugle et irraisonnée? Je prie pour eux que Dieu
les déleste de leur détresse » me dit un ami, sa prière est la mienne
devant ma petite planète, ce soir…

Qui d’autre que Jésus et les gens de bonne volonté,
pour étendre les bras et ouvrir les mains vers ceux des
deux rives du gouffre… ?