KATUTURA


vendredi, avril 25, 2003
 
Nomzamo Winnie Madikizela Mandela

Winnie Madikizela, deuxième épouse de Nelson,
mère des derniers enfants de Nelson, Zindzi et Zeni.

Elle lutte pour l’émancipation des femmes noires.
Plusieurs fois l’héroïne anti-apartheid brave la police sud-africaine
et parvient à rencontrer son mari qu’elle soutient de « toute son âme ! »
Elle est incarcérée à plusieurs reprises., bannie…

Et revient…Elle milite. Elle est impliquée dans des violences …
accusée d’avoir été complice de l’assassinat de Stompie,
un enfant de 14 ans, garde du corps !

Devant la Commission pour la Vérité et la Réconciliation,
elle reconnaît que, « durant ces années de douleur,
de nombreuses erreurs ont été commises ».



Nelson Mandela et Winnie divorcent en 1996.

Les accusations pleuvent sur Winnie Madikizela Mandela.
La dernière : fraude et vol dans une affaire de prêts bancaires…
la sentence du juge tombera vendredi…

Son nom Nomzamo signifie : épreuve

Le petit peuple reste fidèle à la « Mère de la Nation » et crie « Viva Winnie, Viva ! »



et encore...

Madiba et Winnie Madikizela Mandela



Winnie est restée fidèle à Nelson et au petit peuple
Lisez:
Une part de mon âme (Part of my soul went with him, 1985),
édition de Anne Benjamin, adaptation de Mary Benson, traduit de l’anglais
par Dominique Malaquais, préface de Danièle Mitterand, Éditions du Seuil, 1986, 182 p..

« Le 12 mai 1969, Winnie Mandela est emprisonnée sans accusation...
Elle est placée en isolement à Prétoria...
Au cours des semaines et des mois suivants...
La police l’interrogea en permanence et avec brutalité…

Il n’y avait rien de plus angoissant que de savoir Winnie en prison… »
(Un long chemin vers la liberté, Nelson Mandela, Fayard, 1995, pages 462, 463)

Aujourd'hui, ce vendredi 25 avril 2003, sous le nouveau régime,
Winnie Madikizele Mandela est condamnée à 15 ans de prison

« …rien de plus angoissant… »
aujourd’hui comme hier…



Madiba, quand on enfermera encore une fois Winnie que vous aimez encore
vous irez la visiter n’est-ce pas ?




mercredi, avril 23, 2003
 


Damas
Lu avec bonheur dans le journal de Lausanne, 24heures :
Réflexion:
« Les nouveaux chemins de Damas et l’ampleur pascale de Saint Paul »
(Gilbert Salem) en ligne directe avec l’envie de l’administration de G. Bush
de se mettre en route pour Damas.

Saint Paul :
« Persécuteur impitoyable des chrétiens – ses méthodes préfigurent
celles des polices politiques du Xxe siècle – et reconnaissant
le Fils de Dieu quand, sur le chemin de Damas,
Jésus s’adresse à lui. » (Alain Decaux)

Ce qui est arrivé à Saul de Tarse, ça peut arriver à n’importe qui…



ça peut arriver aux « grands et aux puissants »
comme aux plus petits…
comme moi, comme toi…

Faudrait peut-être leur laisser
la chance de se convertir…
Jésus nous laisse cette chance…



«Il n'y a ni hommes ni femmes, ni Juifs ni Grecs,
ni hommes libres ni esclaves, vous êtes tous un
en Jésus-Christ» (Saint Paul, Epître aux Galates).






































mardi, avril 22, 2003
 
Lundi de pâques

La Pâques fêtée, la vie nouvelle chantée
Jésus au milieu de nous, affirmé
reste à l’actualiser, ce Jésus ressuscité



s’aimer soi-même
pour aimer les autres
jour après jour




dimanche, avril 20, 2003
 

Nuit pascale : La résurrection en directe…
1977
quand j’ai compris ce que c’est

« semé dans la faiblesse, il ressuscite plein de force…
corps spirituel » (l Co 15,42-44)



18 Décembre 1946, en Afrique du Sud naît Steve Biko
12 Septembre 1977, il est torturé à mort à Prétoria
il avait 30 ans,
martyr de la lutte contre l'apartheid en Afrique du sud
il avait appelé les Sud-Africains, à libérer avant tout leur esprit,
avant de libérer le pays. Car, disait-il, "l'arme la plus puissante
dans les mains de l'oppresseur est l'esprit de l'opprimé".

Je me souviens du jour de sa mort : ce vendredi saint était
vibrant de la Lumière de Pâques…sur tous les visages!
dans tous les coeurs!
la colère enfantait la joie de l’irréversible
« marche vers la liberté »

l’esprit de Steve, libéré, vivait en nous, énergie
de vie nouvelle
"un point de non-retour", ce fut le début de la fin de l'apartheid



nous avons compris, ce jour-là, le sens et la force
de Jésus ressuscité en Steve et en nous




samedi, avril 19, 2003
 
Samedi saint

Le ciel se tait
sur terre, tout est accompli (Jn 19,30).
oui, Saint Samedi ! Rêve mis en terre. Fini



Jésus, rêve brisé, réduit au tombeau
comble des rêves brisés de par le monde, de par les âges
les victimes de la violence, des systèmes, des anathèmes
les rêveurs, les prophètes, les petits, les grands…
les amoureux, les amants, par légions
les visionnaires d’un monde tout neuf
les bâtisseurs, les laboureurs
brisés, f.i. fi n.i. ni fini !



l’innocence originelle : à la trappe !
le premier Jardin du Bon Dieu, là :
entre l’Euphrate et le Tigre, bombardé, mis à feu
brisé : le rêve obstiné d’un monde parfait
multitudes mutilées, poussière de rêves brisés
au tombeau !

ce saint samedi de silence, de solitude
Jésus avec nous et nous avec lui
tous au tombeau, le rêve est mort
d’accord ?

petite graine enfouie
prêter l’oreille pourtant

j’entends le grain qui germe













vendredi, avril 18, 2003
 
Vendredi saint

« Que Yeshua nous ensoleille, même aujourd’hui, à l'heure triste qu'on sait ».

Gilbert...

et moi





jeudi, avril 17, 2003
 

Jeudi saint



Cantique du pain (poème de MARIE NOEL)

La Boulangère en son logis pieux,
Avril venant, reçut le grain de Dieu.
L’a mis à l’ombre en son humble grenier.
L’a serré là, pendant neuf mois entiers.

" Faites-nous le Pain,
Marie, ô Marie !
Faites-nous le Pain,
Car nous avons faim. "

Après trente ans, l’ayant du four ôté,
Son fils unique, en ville, l’a porté
A tous les gens affamés d’alentour,
Le Pain nouveau, le Pain tout chaud d’Amour.

" Servez-nous le Pain,
Marie, ô Marie !
Servez-nous le Pain,
Car nous avons faim. "

La Boulangère a pris un long chemin
pour s’en aller à la Maison du Pain,
Pour le pétrir elle a peiné la nuit.
L’a mis au monde, environ la minuit.

" Cuisez-nous le Pain,
Marie, ô Marie !
Cuisez-nous le Pain,
Car nous avons faim. "

Pour trente sols, le marchand l’a vendu.
Pour trente sols, mille dents l’ont mordu
Au grand repas qui fut un vendredi
Servi pour l’homme à l’heure de midi

" Livrez-nous le Pain,
Marie, ô Marie !
Livrez-nous le Pain,
Car nous avons faim. "

L’a cuit trente ans au feu de sa maison,
A la chaleur de sa belle saison,
A la douceur de son coeur le plus doux,
Le tendre Pain, le Pain blond, le Pain roux.

" Portez-nous le Pain,
Marie, ô Marie !
Portez-nous le Pain,
Car nous avons faim. "

Mais quand l’a vu meurtri, rompu, détruit
Le Pain vivant qu’elle avait fait de nuit,
Comme un agneau par les loups dévoré,
La Boulangère en grand deuil a pleuré.

" Pleurez sur le Pain,
Marie, ô Marie !
Pleurez sur le Pain,
Car nous avons faim. "

(De son vrai nom Marie Rouget, la poétesse Marie Noël
est née et est décédée à Auxerre (1883-1967)).








mercredi, avril 16, 2003
 



« Jésus est passé partout en bienfaiteur ». (Actes 10, 38)

Comment a-t-on pu lui en vouloir, à ce Jésus,
l’éternelle innocence ? pourquoi le jalouser, le menacer…
pourquoi ?

les textes lus et relus dans les longues et monotones liturgies
de cette semaine sainte
ne répondent pas à la question : pourquoi lui en vouloir,
aujourd’hui, comme il y a 2000 ans, à cet homme libre ?
Pourquoi ?



mardi, avril 15, 2003
 

Mardi saint

Jean raconte : (13 : 21-30) un repas triste, juste avant la nuit

Jésus choisit Judas pour qu'il soit l'un des Douze. Il devint le trésorier
d'une troupe d'hommes réputés être les amis et les compagnons les plus fiables du Christ.

A table Yeshua pressent que les autorités vont l’arrêter,
que ses meilleurs amis vont le laisser tomber
et que sa fin est proche…
Il est soucieux et parle de ses préoccupations :
« J‘ai désiré manger ce repas avec vous…
Quelqu’un va me vendre… » et puis :
« Judas, ce que tu as à faire, vas-y, fais-le vite »
Il faisait nuit…



Jusqu’à aujourd’hui, on dirait que Judas est devenu le bouc émissaire,
on s’acharne sur lui comme pour se protéger des multiples trahisons
de 2000 ans, des nôtres, aujourd’hui, lorsque nous acceptons
les institutions et les systèmes qui emprisonnent cet homme
divinement humain et entièrement libre qu’est Yeshua…
l’ami des exclus…

Un poète a dit :
« Pour un auteur, la trahison suprême, c’est de ne pas être joué »…

"Même dans l’Eglise", comme le dit Jacques Neirynck dans « Construire » 15.04.03 :
« La superstructure ecclésiastique actuelle écrase le message du Christ et,
à certains moments, s’en écarte »…



à même le sol des petites gens, j’essaie de tendre l’oreille,
qu’est-ce que Jésus nous dit aujourd’hui ?






lundi, avril 14, 2003
 
Lundi saint

Jean (12 : 1-8) raconte au sujet de Jésus et Marie



Yeshua a faim. Il va manger chez ses amis, Lazare, Marthe la bosseuse et Marie l’amoureuse
elle a du parfum en réserve, et du bon. C’est tout ce qu’elle a
elle prend dans ses mains les pieds de celui qu’elle aime, elle les lave avec le parfum…
elle les essuie avec sa belle chevelure…C’est tout ce qu’elle sait faire...ça sent bon partout!
on envie presque Yeshua, si ce n’est qu’il pressent ce qui l’attend et qu’il a peur… très peur

Ce que fait Marie, comme ça, en public, c’est comme si Jésus ressuscitait déjà…Il se sent réconforté,
encouragé par Marie
aujourd’hui comme hier...là où des gens aiment et le montrent sans se soucier des regards… ni des reproches…

le parfum de Marie a raison des sales guerres et des pauvres guerriers
des missiles et des pelotons d’exécution, des croix et des juges
et des « seigneurs de guerre »
















































































































































dimanche, avril 13, 2003
 


Le dimanche des rameaux

Marc (14, 1-15, 47) raconte au sujet de Jésus :

C’est dans quelques jours « la Pâque », le souvenir de l’Exode que la foule fête à Jérusalem.
Yeshua aussi monte vers Jérusalem et son cœur est inquiet. Il a peur.
Il pressent que les opprimés attendent de lui une espèce de putsch contre l’oppresseur !
Rapidement. Renverser l’empereur et être, lui, le roi-messie… comment leur reprocher de s’être trompés ?
Yeshua avait-il espéré qu’ils ne se tromperaient pas ? qu’ils le comprendraient ?

Yeshua, le « Très-bas », n’avait fait que le bien chemin faisant, pendant trois ans parmi les gens ;
guérir, consoler, encourager, aimer au delà de toutes barrières, bien au delà de tous les systèmes :
religieux, politiques, économiques, culturels…
aimer rend inutiles les systèmes, ça fait la paix, ça fait l’amitié…
on n’aime pas avec l’arme au poing et la haine au cœur… Cela, les puissants ne le savent pas.

Et les pauvres, eux, avaient trop souffert pour comprendre
que le Dieu de Yeshua n’est qu’Amour en action, qu’il est vulnérable, faible, impuissant…



Alors il s’assit sur un petit âne et avance à petits pas d’âne. Rien de militaire, rien de politique.
le petit âne est le signe de la non-violence, c’est la monture des petites gens… qui chantent à tue-tête :
« le voici, celui qui vient nous sauver… »…

Yeshua est triste. Il s’esquive. Il entre au Temple, regarde autour de lui, et s’en va vers Béthanie.

Dans quelques jours, face aux puissants, aux gouverneurs et grands prêtres à l’œil mauvais,
la même foule va le laisser tomber, hurler « tolle ! ». Et lui préférer Barrabas.
Un fiasco ?




mercredi, avril 09, 2003
 

Ce Yeshua de Nazareth, le premier journaliste de l’ère chrétienne,
assassiné pour avoir dit la vérité
en tant que Bonne Nouvelle
puisque la vérité nous libère dit-on

quel système a intérêt à harceler, emprisonner, tuer les reporters
qui font leur métier ? et pas seulement en Irak!
les systèmes qui craignent la vérité… qui d’autre ?

aujourd’hui on pouvait presque entendre
le dernier souffle de l’un d’entre eux, ou de deux, ou trois,
en direct… de Bagdad!



cette toute petite étoile des alpes, la soldanelle,
comme une goutte de sang dans la neige
je l’offre, dans ma prière du soir,
à ceux qui restent…




mardi, avril 08, 2003
 
Peace is patriotic

C’est rare que les media donnent une résonance
aux mouvements d’opposition à la guerre et à la politique de G. Bush aux Etats Unis !

Autant dire que j’étais contente d’entendre, au Journal de Midi trente de la RSR la 1ère :
la Paix est patriotique « Peace is patriotic ». Des foules américaines continuent leur lutte pour la Paix,
contre la guerre en Irak et ailleurs, là où leurs « boys » sont massacrés
en en massacrant des milliers d’autres. Cela suffit. « Enough is enough ! »




« Nous sommes tous américains sous un même drapeau.
Brûler Stars and stripes, c’est fini, c’était hier… aujourd’hui,
ce même drapeau nous fait dire NON, face aux autorités qui font la guerre… ».

OUI à la justice qui crée la Paix… ça résonne des rives de ce Nouveau Monde
à celles de ce Vieux Monde… Les deux, le nôtre.

Jésus se sent moins seul quand il est au milieu de nous…
qui arrosons de nos tristesses et de nos larmes, des graines de paix…
dans une terre de violence





Dans les semaines qui viennent les manifestations pour l’arrêt de la guerre
et pour la paix vont s’amplifier aux quatre coins des Etats Unis…
faire un petit surfing, chercher « Peace is patriotic »,
trouver les dates et les lieux des prochaines manifestations…
espérer qu'on en fasse autant chez nous …

parce que
la Paix est patriotique
la résistance est patriotique
comme l’est la désobéissance civile quand le but est clair…

autant d’actions invraisemblables depuis des décennies
en Irak et en tant d’autres pays… disent les amis irakiens
réfugiés à Lausanne par exemple !

« La Paix n’est pas l’absence de guerres, c’est la présence de l’amour »
(auteur inconnu)





lundi, avril 07, 2003
 

Action Tiers-Monde Delémont et environs

« keskessè ? » dit-on au Jura



C’est une modeste Organisation non gouvernementale comme j’aimerais qu’il y en ait des milliers :
des responsables, mais pas de directeur au gros salaire,
des collaborateurs et collaboratrices bénévoles sans hiérarchie,
un don de communication avec les « petites gens » de l’autre bout de la planète,
mais sans bureaucratie…
Une générosité contagieuse, de l’imagination et une pile de « petits projets »
qui font tache d’huile en Afrique, en Amérique latine, au Maroc, en Haïti et chez nous…
éduquer, éradiquer la pauvreté…

J’avais la joie de participer à l’Assemblée générale, le vendredi 4 avril,
au Centre de la paroisse réformée à Delémont.

J’ai entendu les rapports : des WC que l’ont construit aux abords des centres urbains,
là où les buissons sont rares ; des écoles de rue en Haïti,
des lieux d’accueil et de soins pour les orphelins aux Vietnam, et pour les sidéens en Afrique australe,
des moulins à moudre le blé au Burkina Faso… et tant d’autres !



autant d’humbles fleurs d’espérance semées à pleine main sur les chemins des hommes…
avec quelques milliers de francs et des tonnes d’amour !

sur la même planète, des milliards de dollars sont votés pour massacrer, détruire, anéantir !
pourquoi?

je suis sortie de cette Assemblée, émue, reconnaissante et…
fière de mes racines jurassiennes


































dimanche, avril 06, 2003
 
Cette semaine à Genève :

Cycle de conférences et débats publics sur les relations entre la Suisse et l'Afrique du Sud

Mercredi 2 avril à 20h15, IUED, (Institut d'études du développement) rue Rothschild 24, salle Bungener

Sujet traité:

La présence suisse en Afrique du Sud et le commerce des diamants et de l'or sud-africains en Suisse.

Roger de Diesbach, que tant connaissent et dont j’apprécie les enquêtes fouillées et sans concession,
nous rappelle l’histoire du Commerce des diamants et de l’or sud-africains en Suisse ! Opaque, cette réalité!
On comprend mieux les "fausses vérités" du présent quand on détecte les mensonges du passé ! Merci.

Il était secondé par le vigoureux tandem, Sandra Bott et David Gygax,
chargés de recherche en histoire à l’Université de Lausanne.
Ils jettent un regard clair sur des éléments où doivent bien s’y retrouver, à moins qu’ils ne soient aveugles,
certaines banques et pas mal d’autorités politiques

l'or, les diamants... et les mineurs



Moi, j’écoutais avec le cœur lourd et fatigué des horreurs de l’apartheid combattue,
avec l’âme de ce petit peuple qui lutte, aujourd’hui, sous le nouveau régime,
comme hier sous l’ancien, simplement pour la survie…

Et j’avais bien envie de m’éclipser pour me mettre à l’ombre de Mama Africa, notre Miriam Makeba
qui à la même heure, à un saut de puce de l’IUED, où je languissais,
chantait tous les bémols et les dièzes de notre rage de vivre au sud comme en Irak comme à Lausanne

La voici à l’âge du banissement et de la lutte



Miriam Makeba, est née à Johannesburg le 4 mars 1932. Sa mère était une « Sangoma »,
c’est-à-dire une guérisseuse de la tradition mystique des Xhosas.
L’apartheid était déjà un fait à l’époque et Miriam a ainsi passé les six premiers mois de sa vie
dans une prison sud africaine avec sa maman par ce qu’elle vendait de la « kaffirbeer » pour vivre…
La lutte pour la libération a inspiré sa vie, sa musique, ses chants…
« si j’avais eu un choix, j’aurais certainement choisi d’être ce que je suis,
opprimée avec les miens plutôt qu’oppresseur avec les autres »… dit-elle

le 2 avril 2003 dès 20h30 au Victoria Hall, Genève!

Et la voici aujourd’hui avec ses belles septante et une années qui chantent



Pata Pata is the name of a dance
We do down Johannesburg way
And everybody starts to move
As soon as Pata Pata starts to play – hoo hoo hoo






mardi, avril 01, 2003
 

Vers les 18h00 j’ai visité, ici à Lausanne, la famille de Jasmina,
la belle Irakienne de Bagdad
les chaînes de télévision remplissaient ce petit appartement
de bombes, de blessés, de morts
j’avais envie de supplier : éteignez, éteignez
mais de quel droit… leur parenté est à Bagdad… dans tel et tel quartier
j’ai partagé, marginalement, cette souffrance et cette colère
sans haine
et j’ai rêvé d’amour

Ce petit poème trouvé je ne sais où est un clin d’œil de Yeschua :

Sur un chemin raide et pierreux, j'ai rencontré une petite fille
qui portait sur le dos son jeune frère.
"Mon enfant, lui ai-je dit, tu portes un lourd fardeau".
Elle me regarde et me dit:
"Ce n'est pas un fardeau, monsieur, c'est mon frère".
Je restais interdit.
Le mot de cette enfant courageuse s'est gravé dans mon cœur.
Et quand la peine des hommes m'accable
et que tout le courage me quitte, le mot de l'enfant me rappelle:
Ce n'est pas un fardeau que tu portes, c'est ton frère...